French Divide 2017 – Day 1

French Divide 2017 – Day 1

200 ? Non 300.

France, 307 km, 1800 mD+, 17h00
samedi 5 août

Samuel nous a dit la veille qu’il fallait faire au moins 200 km le premier jour pour espérer terminer l’épreuve en 15 jours.  Bon, j’avais prévu de faire 200 km, alors il va falloir faire plus. En VTT ça me paraît énorme…
A 6h24 le départ est donné. 45 minutes plus tôt je me suis pris un énorme coup de stress, ou plutôt, on s’est pris un énorme coup de stress. On arrive en famille sur le lieu d’accueil de la veille. Personne. Pas normal. Texto à Sylvain « C’est où le départ ». Pas de réponse. Deux riders arrivent. « Le départ c’est sur la plage ». 10 minutes plus tard nous débarquons de la voiture avec Cath et les enfants. Il me reste quelques minutes pour décider si j’emporte ou pas mon pantalon de pluie. Finalement non, au mois d’août, il va forcément faire  beau.

Ce mini rush m’empêche de trop cogiter à l’idée de me séparer de ma famille, mais la séparation est toujours douloureuse.

Nous partons à une trentaine de riders. Nous sommes le batch 2, celui du samedi. Je me demande si ça va partir vite, comment vont être les chemins, si ma monture est adaptée…

Selfie avant le départ – ©Milopix

Je roule quelques dizaines de kilomètres avec Sylvain avant qu’il ne s’arrête pour un petit réglage à faire sur son vélo. Je continue et me retrouve parfois seul, parfois avec d’autres Dividers. Puis avec Clément.

Clément a 20 ans. Je suis assez scotché qu’un jeune s’engage dans une telle aventure. J’en aurais été assez incapable à son âge. Et puis Clément est franchement sympa.

Clément ©Milopix

Les kilomètres défilent et je commence à me préoccuper de trouver à manger à l’approche de midi. Rien, nada. Clément, lui, a acheté un sandwich le matin lorsqu’il a trouvé une boulangerie ouverte. On se demande qui est censé être le plus expérimenté des deux…
Puis vient la pluie, et elle est sacrément forte, un déluge pendant plus d’une heure. Chemins du Nord + temps de flahute = vélo + pilote très sales.
Je trouve enfin un snack ouvert vers 14h, après 150 km de route. Je prends deux sandwiches, les deux pires que j’aurai eus à avaler dans ma vie. Le premier passe, le deuxième au goût de viande avariée sera débarrassé de sa barbaque pour pouvoir être mangé. Le muffin à peine décongelé me réconfortera, un peu. Ça c’est fait, je peux repartir.

Après la pluie

Je roule sur les sections pavées du Paris-Roubaix. Sam nous avait prévenus au briefing, mais je doutais fort que ce soient ces mêmes pavés empruntés par la course si connue, vu leur hauteur et leur irrégularité. Puis je vois les petits panneaux le confirmant. En VTT, c’est sympa, mais je me demande comment les pros avec leur carbone ultra rigide passent. A 40 km/h on doit moins sentir les irrégularités…

Les pavés du Nord

Je retrouve Clément en fin d’après midi. Nous arrivons au Quesnois vers 19h sous le soleil. Nous ravitaillons dans un supermarché. La traversée de la ville est un enfer : on se retrouve dans une méga brocante-fête-foraine-bal du samedi soir. Ça n’en finit pas, je me sens comme piégé dans cette foule, quelle horreur ! Il nous faudra 30 minutes pour nous extirper de la ville et retrouver le calme des routes et chemins.

Traversée du Quesnois

En forêt, je roule plus vite que Clément. Sur route, Clément me rattrape. J’ai un VTT, il a un gravel.

Vers 23h, la fatigue commence à se faire sentir. Clément me propose de dormir chez un Warmshower, qui n’est autre que son père ! Je voulais pousser un peu plus loin, mais la tentation est trop forte. A 23h30, après plus de 300 km de route, nous nous posons dans le jardin de la maison familiale, sous une tente à disposition des cyclistes de passage dans la région. Super accueil et repos de luxe pour ce premier jour.
Clément jette un œil au tracking et m’annonce que nous sommes premiers du batch. J’ai du mal à le croire, je pensais qu’il y avait au moins cinq riders devant.
Finalement, 200 km c’était largement jouable.

 

 

 

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