French Divide 2017 – Day 0
La French Divide. Une course ?
France, 307 km, 1800 mD+, 17h00
samedi 5 août
« Si à un moment vous ne trouvez pas le chemin, bin… vous vous démerdez ». Voilà ce que nous dit Samuel, l’organisateur, au cours du briefing qui a lieu la veille du départ.
Autrement dit comme disait Mike Hall, « If you get lost, get unlost« .
Le ton de cette aventure est donnée. Nous sommes une trentaine de riders rassemblés dans la salle des fêtes de Bray-Dunes pour le départ du samedi. Ce matin même, ce vendredi, une trentaine d’autres riders ont pris le départ, une trentaine d’autres le prendront dimanche.
La French Divide est une aventure qui traverse la France et n’est officiellement pas une course, principalement pour des raisons administratives. Mais c’est une course à l’évidence. Une course contre le temps pour espérer arriver à Mendionde avant le 19 août, date de la fête fixée par l’organisation avant que tout le monde plie bagage. Une course avec et contre soi-même pour affronter les longs moments difficiles que chacun rencontrera. Une course tout court, avec des compagnons de route qui sont aussi des concurrents à qui se mesurer, avec un chrono qui ne s’arrête qu’à l’arrivée, avec des trackers qui donnent à chaque instant la position de chaque participant, avec un règlement précis, avec une trace à suivre au kilomètre près.
Le retrait des dossards et le briefing sont toujours des moments impressionnants pour moi sur un tel événement. Je veux me faire tout petit. Pourtant les organisateurs sont adorables. Je comprends d’emblée les retours très positifs des participants de la première édition que j’avais lus l’année dernière. Je rencontre enfin Céline et Samuel croisés sur Facebook. Samuel c’est le type qui a fait la TCR en 2014 et 2015. Seul Français en 2014, c’est en partie à lui que je dois ma participation à la TCR 2016. Il y a des pionniers qui ouvrent la voie.
A 18h tous les vélos sont rassemblés à l’extérieur avant le briefing. J’ai l’impression voir principalement des gravels. Il y a peut-être 2-3 autres riders qui ont fait comme moi le choix d’un VTT semi-rigide. Ça met un coup de pression.
Je n’ai pas de cadre acier, mais un cadre carbone.
Je n’ai pas de mono plateau mais un 2×10 vitesses.
Je n’ai pas de fourche rigide mais une fourche télescopique.
Je n’ai pas de cintre gravel mais un cintre plat.
Bref je n’ai rien de ce qui est tendance, mais je fais avec ce que j’ai sous la main, et mon VTT, je l’adore. Il fera l’affaire, je l’espère.
Je retrouve Sylvain qui a déjà fait la course l’année dernière. Je l’avais questionné pour avoir des renseignements sur l’épreuve. Il a re-signé cette année, mais il est tracassé car il n’a pas réussi à se procurer un jeu de plaquettes de rab.
Ma famille a fait le trajet avec moi, quelle chance ! Je profite des derniers instants passés avec eux comme si je n’allais jamais les revoir. Ça peut paraître étrange ou stupide, mais c’est comme ça, je l’accepte.
Je vérifie une dernière fois mes affaires, j’ai encore des doutes sur 2-3 trucs que j’emporte ou pas, on verra demain…
6 réflexions sur « French Divide 2017 – Day 0 »
Merci Sylvain, je n’osais pas te le demander. Vivement la suite.
Merci pour le partage
Hey, c’est encore un peu Noël ! J’avoue que je rêvais de revivre cette course au travers de tes écrits : j’ai vécu beaucoup de moments forts grâce au vélo en 2017 et je crois que cette French Divide, à laquelle j’ai consacré ‘quelques’ heures à suivre des petits points sur une carte et qui m’a valu quelques insomnies, est clairement dans le top 3. Merci et… vivement la suite ! 😉
Bonsoir Sylvain,
super ce partage d’expérience 🙂
La photo de tes « petits papiers » sur le récit de la FD m’intéresse beaucoup, ça doit fortement aider de savoir où on en est dans la gestion de l’effort.
Tu utilises quoi pour sortir ces profils avec des annotations stp ?
Bonne soirée, Christophe
Bonsoir Christophe, j’utilise Ridewithgps pour les profils, je fais des copies d’écran que j’imprime ensuite tout simplement. Les annotations c’est à la main !
Merci pour le partage Sylvain c’est sympa. Un vrai plaisir de lire tes aventures !